Dans notre cadre de travail, on distingue deux familles de méthodes d'identification :
L'approche présentée dans l'article [48], F. Santosa et
M. Vogelius considèrent le problème dual au nôtre :
Pour que le problème soit bien posé, on y ajoute les conditions
d'existence et de normalisation suivantes :
![]() |
(1.8) |
![]() |
(1.10) |
![]() |
(1.12) |
![]() |
(1.13) |
![]() |
(1.14) |
Sur la partie gauche des figures, on voit le segment choisi comme fissure initiale au début de chaque itération ((a) et (b) indiquent la première puis la seconde itération) ainsi que les positions des électrodes (les carrés) pour que le flux soit maximalement sensible à chaque itération.
La partie de droite montre d'une part la vraie fissure en pointillés, et d'autre part la position de la fissure à la fin de l'itération. Comme on le voit, si le point de départ est bien choisi, la convergence peut être assez rapide.
Cette approche permet de déterminer assez précisemment la position
d'une fissure rectiligne. Elle requiert toutefois un coût important
de par les résolutions successives du problème direct qu'elle
effectue. On notera par ailleurs que pour exprimer la dérivée de la
fonctionnelle, les auteurs supposent que
est assez proche
de
,
d'où l'importance de disposer de bonnes conditions
initiales dans l'algorithme.
Cette méthode, introduite par S. Andrieux et A. Ben Abda dans [9], consiste à comparer la réponse de la pièce fissurée avec celle d'une pièce saine de mêmes caractéristiques.
Soit D l'ouvert occupé par la structure à contrôler, rappelons
alors le problème direct correspondant :
![]() |
(1.16) |
Si la fissure est plane dans un domaine 3D (ou rectiligne dans un
domaine 2D), la normale
est indépendante du point x de
.
On peut alors la déterminer par les résultats suivants.
Définissons la fonctionnelle d'écart à la réciprocité
(RG = Reciprocity Gap) comme étant
![]() |
(1.17) |
Une fois la normale N déterminée par cette proposition, on
considère un nouveau repère orthonormal direct (O,T,V,N)de telle sorte qu'en associant les coordonnées
(X1,X2,X3)à ce nouveau repère, le plan
a pour équation X3-C=0.
On achève en déterminant C avec la proposition suivante :
Une fois le plan de la fissure identifié, il reste alors à
déterminer la fissure elle-même dans le plan.
Dans ce but, les auteurs décrivent une méthode constructive
d'identification. Celle-ci considère la prolongation de la fonction
de saut
dans le domaine
,
et
cherche à déterminer son support.
Pour cela, on utilise une décomposition dans une base Hilbertienne
(la base de Fourier est proposée dans cet article) et l'on calcule
les coefficients à l'aide de la fonctionnelle RG. Compte tenu des
oscillations de telles décompositions, on fixe un seuil arbitraire et on approxime le support de
par
l'ensemble
.
Les auteurs présentent finalement le résultat d'identifiabilité
suivant :
Dans un article en préparation [22], A. Ben Abda et M. Kallel
étendent ces travaux et présentent des résultats numériques.
La base hilbertienne utilisée dans cet article n'est pas la base de
Fourier mais la base de Legendre, celle-ci présentant des oscillations
moindres hors du support et permet de réduire le seuil
pour
obtenir une meilleure convergence du support vers la fissure.
Cette approche par la fonctionnelle d'écart à la réciprocité
présente de nombreux avantages : Il s'agit d'une méthode
semi-explicite, ce qui permet d'obtenir les informations sur la
fissure en un temps bien moindre que celui requis par un algorithme
itératif.
De plus, cette approche ne suppose pas pour fonctionner que la fissure
soit nécessairement connexe et reste robuste par rapport au bruit
sur les mesures au bord. Les courbes montrées dans la figure 1.3
montrent la reconstruction de
et de son support pour un flux
identifiant (egal à 1 dans le demi-plan supérieur et -1 dans
le demi-plan inférieur). On voit que le seuillage permet d'obtenir
une bonne identification du support. Il est important de souligner
que cette méthode présente une bonne robustesse par rapport au
bruit sur les mesures.
[Reconstruction de
![]() ![]() |
Cette méthode non itérative, présentée par M. Brühl, M. Hanke et M. Pidcock dans [23], ne requiert pas de résolution du problème direct excepté pour un premier calcul de l'opérateur de Poincaré-Steklov tel que défini en (1.4) mais correspondant au domaine sain.
A l'aide d'une factorisation de la différence entre l'opérateur
associé au domaine sain D et celui associé au domaine
fissuré
,
les auteurs définissent un test simple
et peu coûteux permettant de déterminer si un arc de courbe est
inclus dans la fissure
.
Pour présenter ces résultats, il
convient d'ajouter à nos notations introduites en (1.15) quelques
définitions et notations utilisées dans l'article.
Notons
le support du flux
sur
le bord extérieur. On définit l'espace
![]() |
(1.18) |
![]() |
(1.19) |
![]() |
(1.20) |
![]() |
(1.21) |
![]() |
(1.22) |
![]() |
(1.23) |
![]() |
(1.24) |
Les auteurs définissent et prouvent une factorisation de l'opérateur
défini par la différence entre
et
,
sous
forme d'un produit de deux opérateurs adjoints dans le théorème
suivant :
Cette factorisation étant établie, on a alors le résultat
suivant :
Enfin, en remarquant que
,
ce thèorème se traduit par le fait que, pour toute fonction
,
on a
si g=T w pour une certaine fonction
.
La procédure d'identification consiste à construire la fonction vsuivante.
Soit
une courbe dans D, notons
,
et définissons v1 par un potentiel double-couche comme suit :
![]() |
(1.25) |
Il est important de souligner que le calcul de
ne
nécessite pas une résolution systématique du problème direct pour
chaque
car v0 n'est évaluée que sur
,
et l'on
peut donc l'obtenir par l'opérateur de Poincaré-Steklov
associé au domaine sain.
Les auteurs décrivent dans la dernière partie de l'article un moyen
numérique d'estimer si un segment
est ``proche'' de la
fissure
en calculant un coefficient
qui
tend vers 1 lorsque le segment test s'approche de
.
[Position de la fissure et d'un segment test]
[width=.35]plotBHP1.ps
[Topologie du domaine]
[width=.45]plotBHP2.ps
|
[Segments pour lesquels ![]() |