Les tenseurs d'ordre 2 seront ici les plus intéressants. Un tenseur d'ordre 2 est une forme bilinéaire sur un espace vectoriel.
Soit T un tenseur d'ordre 2. l'expression de T(x,y) se simplifie
car
est d'ordre 1 et donc
et finalement :
On associe à un couple de vecteur (x,y) le tenseur
.
L'ensemble de ces tenseurs forme un sous-ensemble de l'espace des tenseurs d'ordre
2 (qui n'est pas un sous-espace vectoriel), et ils sont appelés diades.
Cette notation permet d'effectuer facilement les calculs. On a par exemple :
.
On associe à T l'endomorphisme de E, noté
ou lT qui vérifie :
On peut se rappeler que si
,
on a
,
et de même pour toutes les autres conformations d'indices.
Réciproquement, tout endomorphisme
est associé au tenseur
défini par :
.
On constate enfin que le tenseur associé à
est
.
Les tenseurs d'ordre 2 permettent ainsi d'identifier formes bilinéaires et endomorphismes.
En regroupant les coordonnées d'un tenseur, en faisant correspondre le premier
indice à un indice de ligne et le second à un indice de colonne, on peut définir
4 matrices différentes suivant le type de coordonnées qu'on utilise. Voici la
notation dans le cas des coordonnées purement covariantes :
On constate alors que si
,
alors
et
.
On associe à tout tenseur T d'ordre 2 son transposé noté Ttet défini par :
Les coordonnées d'un tenseur et de son transposé sont reliées par les relations
:
Les matrices d'un tenseur et de son transposé son donc reliées par les relations
suivantes :
Un tenseur est dit symétrique s'il est son propre transposé. On déduit alors
facilement ses propriétés de ce qui précède, et on remarque en particulier que
si T est symétrique, alors
et
sont symétriques, mais
et
ne le sont pas nécessairement.
Le tenseur métrique, noté G, est défini par :
Il s'agit donc d'un tenseur symétrique, Ses coordonnées sont :
Ses matrices ont des caractéristiques particulières :
On note
.
L'endomorphisme associé à G est l'identité :
Le tenseur métrique vérifie donc :
Le principal intérêt du tenseur métrique est de permettre la conversion entre
coordonnées covariantes et contravariantes. On l'appelle ainsi souvent ascenseur
d'indice. On a pour les vecteurs :
,
donc :
Voici un exemple pour les tenseurs d'ordre supérieur :
,
donc
.
Pour les tenseurs d'ordre 2, on a, en terme de matrices :
Les tenseurs d'ordre 2 sur E pouvant être identifiés aux endomorphismes
de E, on peut définir leur trace et leur déterminant :
On remarque en outre que la trace est invariant (par changement de base), appelé
premier invariant, qui peut se réécrire :
On peut définir un second invariant par la formule suivante :
Et le déterminant est un troisième invariant :
Les valeurs propres et vecteurs propres d'un tenseur d'ordre 2 sont définis
aussi comme les valeurs propres et vecteurs propres de l'endomorphisme associé.
Ainsi,
est valeur propre de T si :
Les composantes contravariantes des vecteurs propres de T sont obtenues
en cherchant les colonnes propres de
.
Les composantes covariantes des vecteurs propres de T sont obtenues en
cherchant les colonnes propres de
.
Attention : les colonnes propres de
et
n'ont pas de signification
particulière.
On a enfin les résultat suivant :