Contexte général
Ce dernier siècle a montré que les activités humaines ont contribué à des changements majeurs dans l'environnement et ce à l'échelle mondiale. L'intensification de l'agriculture ainsi que l'accroissement des échanges ont conduit à la destruction de nombreuses barrières naturelles causant la redistribution de nombreuses espèces animales ou végétales (Kolar & Lodge 2001). Parmi elles, les ravageurs des plantes cultivées ou non se sont installés posant de nombreuses questions sur les méthodes de lutte déployer (Anderson et al. 2004). Les méthodes de lutte chimique produisant des goulots d'étranglement des populations de ravageurs (phénomènes dits "bottlenecks") était jusqu'à présent la solution choisie. Mais ces méthodes ont entrainé la sélection de ravageurs résistants conduisant à rechercher et développer des stratégies de lutte plus durables. La mise en place de plantes que nous appelerons "toxiques", c'est à dire émettant une toxine (naturelle liée à des propriétés d'antibioses ou issue de manipulation génétique) léthale pour les insectes ravageurs, est une des stratégies de lutte qui se généralisent dans les agro-écosystèmes et l'étude de leur durabilité est au coeur de ce projet.