Retour au blason GeographieL'époque précolombienne
Les Antilles étaient peuplées par les indiens pacifiques Arawaks, avant
l'arrivée des indiens Caraïbes qui les massacrèrent. Ceux ci ne
s'établirent jamais sur l'ile de Saint-Barthélémy qu'ils appelaient
Ouanalao. Quelques objets trouvés près de l'actuel terrain d'aviation de
Saint-Jean attestent du passage des indiens dans l'ile.
Les aventuriers français
Les premiers colons arrivèrent vers 1648 de Dieppe, Nantes, Bordeaux,
La Rochelle ou Marseille, mais les indiens Caraïbes éprouvaient
autant d'appétit pour leur prédécesseurs les Arawaks que pour
les nouveaux colons. Il fallut attendre encore quelques années et le massacre des
Caraïbes, et c'est vers 1656 que Poincy décide l'occupation définitive
du petit rocher et c'est trois ans plus tard qu'une trentaine d'hommes
courageux arrivent pour repartir à zéro.
Ils vivent tout d'abord de la culture du tabac et du coton, mais aussi
et surtout de la contrebande.
Ils subissent les agressions des cyclônes, des pirates, des incendies,
des maladies, mais tenaces, ils résistent et survivent aux années
malheureuses.
L'esclavage
De part sa configuration géographique et géologique, Saint-Barthelemy ne
connut jamais l'esclavage de masse comme dans ces iles voisines. Pour sur, il existait
quelques propriétaires qui avaient des esclaves, mais ceux ci étaient
constitués de personnels de maison.
Grâce à cela, Saint-Barthélémy est fière de son
passé, et aujourd'hui encore, c'est la seule ile des Caraïbes où
la population n'est constitué que de 5% de personnes de couleurs. C'est
aussi pour cela qu'elle est communément appel&é la perle des Caraïbes.
L'époque suédoise
Personne ne se soucie plus du sort des Saint-Barth jusqu'en 1784 quand
le ministre des affaires étrangères du roi Louis XVI offre en cadeau
l'Ile et ces habitants à la couronne de Suède en échange d'entrepots
sur le port de Göteborg.
Le roi de Suède Gustave III prend alors une décision qui changera la
destinée de l'Ile jusqu'à nos jours. L'ile sera ouverte à tout le
monde sur son port franc baptisé Gustavia. Cette décision offrit
à l'Ile et aux habitants une prospérite inespéré et la
promesse d'un avenir florissant. L'ile était alors le carrefour commercial
des Caraïbes car les iles vièrges n'étaient pas encore
américaines mais danoises, et les grands ports américains n'existaient
pas encore.
Retour a la France
L'ile replongea alors à nouveau dans les années sombres et ce fut
le début d'une exode vers d'autres iles telles que Saint-Thomas,
Sainte-Croix, Saint-Eustache riches à leur tour d'un boom commercial.
L'état des finances devint tel que la Suède chercha à se
débarasser de cette couteuse colonie. Ce fut à cette occasion que l'ile fut
rétrocédée à la République Française. Pour
que les Saint-barth ne fassent pas les frais des méandres de la diplomatie
européenne, ni de la seule fantaisie de la lointaine métropole, la
rétrocession à prévue tout de même le maintien du statut de
port franc et l'assurance est donnée aux habitants qu'ils n'auraient jamais
à souffrir de charges que leur avait épargnées le libéralisme
suédois. Ce fut ainsi que naquit le petit paradis fiscal.
Rémy De Haenen
Ce fut lui qui fit connaître un nouvel âge d'or à Saint
Barthélémy, depuis qu'il a osé se poser avec son coucou de 2
places au milieu d'un troupeau de moutons sur un sol rocailleux se trouvant dans
une plaine ne dépassant pas les 800 metres de long, située entre une
colline et la mer. (Voir une photo d'un atterrissage de nos jours).Ce fut aussi
lui qui construisit le premier hôtel de l'ile sur un rocher au milieu de la
baie de Saint Jean (Eden Rock). De nos jours, il se pose quelque fois plus d'un
avion toutes les 5 minutes.
Actuellement
Actuellement, les habitants de l'ile ne vivent que grâce au tourisme et pour le tourisme. Volontairement, les hôtels et les agences immobilières fixent une fourchette de prix qui ne permet qu'au personnes aisées afin de filtrer ces touristes qui font tripler la population en période de Noël notamment : l'ile passe de 4000 habitants permanents à plus de 12000 personnes. Parmi ces touristes, il faut compter non seulement ceux qui passent une voire plusieurs semaines sur l'ile, mais aussi ceux qui arrivent à bord de ces immenses bateau de croisières accueillant parfois plus de 1500 personnes.
Vu par ces touristes, Saint Barthélémy est le paradis incarné, mais vu par les habitants, la vie de tous les jours n'est pas toujours très belle.