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AISIM
Chirurgie Laparoscopique
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Voir aussi les notes "en vrac" prises lors de la visite de l'IRCAD.
En attendant de recevoir de l'IRCAD une description détaillée du
mode opératoire,
je décrit ci-dessous l'intervention telle que j'ai pu la voir
(et la comprendre). Compte tenu de l'étendue de mes connaissances
chirurgicale (30 secondes en laparoscopie sur un cochon + 2 bandes vidéo
sur l'homme), il se peut que
certaines informations soient fausses.
Nous nous concentrons sur l'hépatectomie, opération consistant
à découper puis retirer une partie du foie (un ou plusieurs
segments).
Cette procédure est longue (210min sur l'une des bandes vidéo que
nous avons visualisé).
Libération du foie
La première tâche du chirurgien est
de libérer le foie (découper tous les tissus fibreux qui
l'enveloppent). Bien que long et fastidieux, ce préambule ne comporte
apparemment pas de difficultés majeures. Pour la simulation, nous nous
concentrons sur la deuxième partie.
Découpe
Une fois le foie libéré la découpe commence. Le problème
est de ne pas rompre des vaisseaux sanguins trop
important sans les avoir précédemment cautérisés,
afin d'éviter de provoquer une hémorragie chez le patient.
Nous avons eu l'occasion de voir deux techniques différentes.
Le chirurgien brûle tout d'abord superficiellement au bistouri
électrique la surface du foie pour marquer d'une ligne ce qu'il pense
être la frontière entre les lobes qu'il souhaite retirer et le
reste du foie (rien à la surface du foie ne permet de savoir où
sont les différents segments qui, je le rappelle, sont définis
par l'arbre vasculaire évidemment invisible à l'intérieur
du foie). Sans ce marquage, il serait très difficile pour le chirurgien
de se repérer une fois la découpe commencée.
-
Dans l'une des procédure, le chirurgien découpe le bord du fois,
puis déchire progressivement le parenchyme
hépatique. C'est grâce à la différence
de résistance entre le parenchyme et des vaisseau qu'il identifie la
présence d'un vaisseau (d'où l'importance d'un retour d'efforts
de qualité dans le simulateur). À ce moment là, il isole le
vaisseau en retirant le
parenchyme autour, puis il clampe le vaisseau. Il peut enfin couper le
vaisseau, sans danger pour le patient.
Le risque est bien évidemment de
"rater" un vaisseau et de le déchirer. Dans ce cas (qui s'est produit
sur la vidéo que nous avons vu), le chirurgien doit en urgence
dégager une partie encore saine du vaisseau pour pouvoir le clamper.
Tâche rendue encore plus difficile par le sang qui se répand dans
le champ visuel, masquant la zone d'intervention.
-
L'autre procédure consiste à aller chercher, avant de
découper le foie,
les gros vaisseaux irriguant les segments à retirer. Le
chirurgien intervient donc tout d'abord au niveau de l'arbre veineux pour
dégager
puis clamper les gros vaisseaux qui l'intéresse. Il peut ensuite
découper le foie sans se préoccuper des petits vaisseaux qu'il
rencontre (étant donné qu'ils appartiennent à un arbre
préalablement clampé).
Le risque ici est d'une part de se tromper
de gros vaisseau dans la première phase (les variations anatomique d'un
patient à l'autre sont suffisamment importantes pour pouvoir confondre
deux gros vaisseaux), d'autre part de laisser une part importante de foie
non irriguée (différence entre la zone irriguée par les
gros vaisseaux coupés et la zone retirée) qui va se
nécroser.
Les chirurgiens de l'IRCAD semblent préférer la première
technique.
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- Nombres d'organes autre que le foie sont visibles lors des intervention.
- Les petits vaisseaux clampés dans le premier mode opératoire
ne sont pas détectables par imagerie médicale. Ceci signifie que
le chirurgien ne sais pas où ils sont, et donc que l'on peut se permettre
de les placer aléatoirement dans un modèle numérique du
foie.
- Les gros vaisseaux clampés dans le second mode opératoire
sont eux détectables sur les IRM. Il faut donc les segmenter et les
introduire dans le modèle numérique.
- Le foie (la capsule de Glisson à sa surface) est très lisse
au touché. Un frottement fluide
(de la forme F=-kV) devrait suffire pour le simulateur.
- Il faut simuler les différences de comportement mécanique
entre les vaisseaux et le parenchyme, puisque la détection des vaisseaux
est principalement basée dessus.
- Il y a aussi une différence de comportement entre la surface du
foie (capsule de Glisson) et l'intérieur (parenchyme). Le parenchyme est
vraiment très friable : il suffit de l'écraser à la pince,
alors que la capsule de Glisson doit être coupée ou
brûlé.
- Le simulateur doit être capable de détecter la rupture des
vaisseaux (évaluation du geste du chirurgien).
- L'action du bistouri électrique ne se détecte que de façon
visuelle (à priori, il n'y a pas de ressenti spécial, genre
vibration ou autre), par un changement d'aspect (perte de la brillance,
coloration jaune) du tissus et une fumée (non localisée, la
fumée brouille toute la caméra).
- La découpe n'est pas franche. Le parenchyme s'effrite sous l'action
de la pince. Il n'y a donc à priori pas besoin de modéliser une
surface de découpe régulière, un maillage suffisamment fin
du volume découpé doit être suffisant.
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Un ensemble d'images récupérées par F. Neyret sur
www.laparoscopy.com:
Merci d'envoyer tous commentaires/corrections/compléments à jc lombardo.
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Mise à jour : 98/03/10
jcl