DeMiTri :
Déconvolution aveugle en microscopie biologique tridimensionnelle
(Blind Deconvolution in 3D Biological Microscopy)

INRIA CNRS Institut Pasteur Institut Weizmann

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Résumé : L'objectif de cette proposition de collaboration entre l'INRIA, l'Institut Pasteur et l'Institut Weizmann, est de développer une nouvelle famille d'algorithmes de déconvolution aveugle pour l'imagerie microscopique biologique tridimensionnelle. Ces algorithmes seront fondés sur les méthodes mises au point dans le projet ARIANA, commun INRIA/CNRS/UNSA, pour l'imagerie satellitaire où elles permettent d'estimer les paramètres instrumentaux (PSF et variance de bruit) d'un capteur optique et de réaliser une déconvolution d'images haute résolution. Les algorithmes seront développés en priorité pour des applications biologiques d'imagerie fluorescente par coupes optiques à faible niveau de lumière ou de microscopie par coupes optiques en contraste de phase.

Abstract: The underlying goal of the collaboration between INRIA, the Pasteur Institute, and the Weizmann Institute is to develop a new family of algorithms for the blind deconvolution of three-dimensional microscopic biological images. These algorithms will be based on methods which have previously been developed by the Ariana group, a joint research project of INRIA, CNRS, and UNSA. The methods were originally used for the purpose of satellite image processing and so they currently permit estimation of instrument parameters, such as the PSF and noise variance, for an optical sensor. Within the framework of the DeMiTri project, these methods will be further developed and adapted to handle biological applications such as optical slicing in low light fluorescence imaging or optical slicing in phase contrast microscopy.

Description des activités scientifiques envisagées

Introduction

En biologie, comme dans pratiquement toutes les disciplines en sciences, les approches scientifiques sont à la fois poussées et limitées par les avancées technologiques. La mise au point de nouveaux outils a donc un impact direct sur les champs d'investigation et les nouveaux concepts qui s'ouvrent aux chercheurs. Aujourd'hui, parallèlement aux techniques et aux concepts de la génomique à haut débit, qui est l'un des moteurs de la recherche en biologie, les avancées techniques en imagerie microscopique sont en train de modifier les approches de la biologie du vivant et de la physiopathologie. La microscopie dynamique à haute résolution permet de visualiser la cellule tant au niveau moléculaire qu'au niveau d'un organisme entier. Elle fournit des informations essentielles à la compréhension de l'organisation spatio-temporelle des processus dynamiques qui structurent les fonctions cellulaires [Galy 00] ainsi que les mécanismes moléculaires des maladies [Voigt 99]. De plus, elle permet d'intégrer un grand nombre des informations obtenues in vitro dans le contexte plus global de processus physiologiques de cellules vivantes. De même, l'imagerie à haute sensibilité permet de sonder les processus moléculaires des interactions des protéines dans les différents compartiments sub-cellulaires et d'acquérir une vue détaillée de la physiologie cellulaire. Ces possibilités sont largement basées sur l'utilisation, d'une part, de molécules fluorescentes qui permettent l'analyse in vivo de la distribution de compartiments cellulaires spécifiques, et, d'autre part, de techniques de microscopie dont les capacités de fonctionnement ont été nettement augmentées par des méthodes numériques de traitement et analyse d'image [Olivo-Marin 02Zimmer 02].

Microscopie tridimensionnelle

Dans le contexte général de la recherche en biologie cellulaire et infection à l'Institut Pasteur et l'Institut Weizmann, il est essentiel de pouvoir imager en temps réel et sur différentes longueurs d'ondes des objets biologiques en mouvement rapide pour visualiser des bactéries, des virus ou des parasites responsables de maladies infectieuses (cf. fig.1).

Figure 1 : Image en fluorescence du parasite E. histolytica
BCP-17X0_0389.eps

Pour être en mesure de réaliser ce type d'imagerie à la cadence nécessaire pour suivre des mouvements très rapides, tout en conservant une sensibilité suffisante, la meilleure solution consiste actuellement à réaliser l'imagerie tridimensionnelle de l'échantillon en microscopie à coupes optiques en grand champ et à déconvoluer ensuite le ``stack'' d'images obtenues. Dans ce type de microscope, l'illumination et l'acquisition sont assurées respectivement par un monochromateur à changement de raie ultrarapide et par une caméra CCD refroidie. Un moteur pas à pas guidé par un élément piézoélectrique permet un déplacement calibré suivant l'axe z. En prenant une image à chaque pas en z, on obtient une série d'images parcourant le volume de l'échantillon (``z-stack''). Grâce à tous ces éléments réunis, il est possible d'obtenir des cadences de l'ordre de 80 images/seconde. Par rapport à la microscopie confocale, les images peuvent être obtenues à une cadence très supérieure et avec un meilleur rapport signal/bruit. Cependant, pour obtenir une image tridimensionnelle exacte à partir des coupes optiques, il est nécessaire de déconvoluer le ``stack'' d'images de façon à éliminer la fluorescence non spécifique à chaque plan et à réduire le bruit. De plus, si on utilise des PSF (``Point Spread Function'') spécifiques aux échantillons, la déconvolution permet de restaurer la résolution des images acquises et d'approcher la résolution qui serait obtenue en l'absence d'aberrations et de distorsions. La qualité et la rapidité des algorithmes de déconvolution sont donc des facteurs cruciaux pour l'utilisation de cette méthode d'imagerie.


Déconvolution en microscopie biologique

Les méthodes de déconvolution en imagerie microscopique requièrent en général une connaissance précise de la fonction d'appareil (PSF) qui caractérise le microscope dans divers contextes expérimentaux et qui définit les dégradations introduites par les différents éléments de l'ensemble système optique / échantillon. Plusieurs approches sont possibles pour obtenir cette fonction. Dans une première approche, de type expérimental, la PSF de l'instrument est caractérisée grâce à la visualisation de préparations de microbilles de latex calibrées enrobées des chromophores utilisés dans les études, qui sont chacune considérée comme un point source et dont l'image permet d'obtenir la PSF. Une deuxième approche consiste à calculer une PSF théorique à partir d'un modèle mathématique qui représente au mieux l'ensemble système optique / échantillon [Agard 89Dey 02]. Une troisième approche consiste à réaliser la déconvolution à l'aveugle, c'est à dire à partir des données elles-mêmes et sans besoin de donner en entrée la PSF. Le grand avantage de ce dernier type de méthode est de calculer non seulement les images restaurées mais aussi la PSF qui correspond à l'expérience. Les algorithmes actuellement les plus répandus sont la déconvolution haute résolution par un algorithme de type aveugle par critère MLE (``Maximum Likelihood Estimation'') [Carrington 95Conchello 98Hurn 98van Kempen 99].

Déconvolution en imagerie satellitaire

Le problème de la déconvolution d'images est inhérent à toute acquisition d'images réelles, qui sont dégradées par l'optique et l'électronique utilisées pour leur acquisition. Ce problème est de modélisation simple : Y=h*X+n, où Y est l'image acquise, X est l'image idéale que l'on cherche, qui est convoluée avec la fonction de floue h ou PSF et n est un bruit additif supposé blanc et gaussien. Nous considérons le problème en deux temps : d'abord le problème de l'estimation des dégradations (fonction de flou h et statistiques du bruit n), puis la déconvolution (trouver X, connaissant Y, h et les statistiques du bruit n). Les études antérieures menées depuis plusieurs années dans le projet Ariana en imagerie satellitaire ont montré qu'il était nécessaire de traiter ces deux estimations séparément, les modèles d'images (a priori injectés) les plus efficaces pour chacun des deux problèmes étant de nature différente. Pour l'estimation de la fonction de flou, il faut utiliser un modèle robuste d'images, générique à toutes les images, utilisant donc des caractéristiques universelles des images comme l'autosimilarité à travers les échelles. Pour la restauration, il faut au contraire un modèle plus fin, adapté aux détails de l'image considérée (contours, textures). Il n'est possible d'estimer les paramètres d'un tel modèle à partir de l'image floue et bruitée que si l'on connait les dégradations au préalable.

Concernant la restauration d'images connaissant les dégradations, il s'agit d'estimer X connaissant Y,h,sigmasigma est l'écart type du bruit n. La reconstruction d'une image à partir d'une observation floue et bruitée (cf. fig.2) est un problème mal posé, quel que soit le type d'acquisition (imagerie satellitaire ou biologique). Une simple inversion entraîne une amplification inacceptable du bruit. C'est pourquoi le problème est souvent régularisé lors de l'inversion, en imposant une contrainte de lissage à la solution recherchée.

Figure 2 : Restauration d'image satellitaire
nimes0usi-deg.ps nimes0usi-dec.ps
(a) image dégradée satellitaire (b) image restaurée (COWPATH2)
(simulation SPOT5, CNES)  

Des travaux effectués dans le projet Ariana ont porté sur une nouvelle approche, appelée COWPATH [Jalobeanu 02]. Le principe de cette méthode a été introduit pour la déconvolution d'images par Kalifa et Mallat [Kalifa 98Kalifa 99], et consiste à effectuer la déconvolution sans régularisation dans l'espace des fréquences, puis à seuiller les coefficients de la transformée en paquets d'ondelettes de cette image afin d'éliminer une grande partie du bruit déconvolué. Les deux principales difficultés de cette méthode sont la non invariance par translation due à la transformée en ondelettes réelles (décimées) et l'estimation des seuils optimaux dans les sous-bandes. Dans la méthode COWPATH, nous avons proposé d'utiliser une transformée en ondelettes complexes (et non réelles), introduite par N. Kingsbury [Kingsbury 98Kingsbury 99], qui a deux avantages : garantir l'invariance par translation de la décomposition donc du résultat du seuillage et offrir une directionnalité des coefficients en ondelettes. Contrairement à la décomposition dyadique avec des ondelettes réelles qui privilégie les directions horizontale et verticale, la décomposition avec des ondelettes complexes divise le plan des fréquences en sous-bandes sélectionnant chacune une direction différente.

La méthode de seuillage utilisée dans l'algorithme COWPATH [Jalobeanu 02] repose sur un modèle bayésien de la transformée en ondelettes, qui consiste à atténuer plus ou moins chaque coefficient en fonction de sa valeur et de la variance du bruit. Cette méthode permet de régulariser l'image déconvoluée tout en préservant les contours et les textures présents dans l'image. De plus, elle est rapide car non itérative.

Le second problème est celui de l'estimation des dégradations (ici h et sigma), connaissant uniquement l'image observée Y. Si le problème de la déconvolution d'images (trouver X connaissant Y, h et sigma) est un problème mal posé qu'il faut régulariser, celui de la déconvolution aveugle (trouver en même temps X , h, sigma connaissant Y) l'est encore plus car le nombre d'inconnues est augmenté sans que le nombre de données ne change. A priori, il est difficile de discerner à partir d'une image floue, quelle est la part du flou de celle du signal. Plusieurs solutions peuvent répondre à ce problème, comme par exemple la solution triviale X=Y et h un dirac. Afin de diminuer l'ensemble des solutions possibles et de régulariser au mieux ce problème, des contraintes doivent être introduites, à la fois sur X comme cela est fait en déconvolution classique, mais aussi sur h.

La plupart des méthodes proposées dans la littérature sur le sujet utilisent des contraintes fortes sur l'image et sur la fonction de flou, comme par exemple des contraintes de positivité (des valeurs négatives ne peuvent correspondre à des signaux physiques). Dans les approches explorées dans la littérature, des modèles sont injectés sur X (linéaires, AR par exemple, ou non linéaires), ainsi que sur h (positivité, normalisation, décroissance à partir de l'origine...). Ces méthodes ne conduisent pas à des résultats satisfaisants dans la mesure où les contraintes injectées ne suffisant pas à régulariser suffisamment le problème, les solutions restent multiples. C'est en particulier la conclusion que nous avons obtenue dans une étude précédente réalisée pour le CNES en imagerie satellitaire haute résolution [Jalobeanu 00].

L'algorithme proposé par le projet Ariana, appelé BLINDE [Jalobeanu 01bJalobeanu 01a], pour estimer la dégradation à partir d'une image observée (i.e. dégradée), consiste à modéliser la dégradation dans l'espace de Fourier (FTM) et modéliser la scène par un mouvement Brownien fractionnaire, dont une caractéristique importante est la décroissance de la puissance spectrale en loi de puissance r^{-q}r est la fréquence spatiale radiale. Ce modèle n'est pas un ``bon'' modèle d'image dans l'absolu, dans le sens où il ne prend pas en compte la non-stationarité des images. Cependant, il traduit la propriété d'invariance par changement d'échelle, qui est une caractéristique importante et générique des images naturelles. D'après nos premiers résultats de test, les images de zones urbaines vérifient aussi cette propriété. Son adéquation aux images biologiques reste, par contre, à vérifier. La prise en compte de cette propriété semble suffire pour discerner le flou et de la scène naturelle, à partir d'une observation.

L'estimation s'effectue au sens du maximum de vraisemblance marginalisée, approché dans l'algorithme proposé. Les résultats obtenus par cette méthode sont très bons. La qualité obtenue est supérieure à celle obtenue avec d'autres méthodes proposées dans la littérature, dont certaines ont été explorées dans l'étude précédente [Jalobeanu 00]. De plus, on peut noter que l'algorithme d'estimation est rapide. Cet algorithme a fait l'objet d'un dépôt de brevet [Jalobeanu 01c] et a été testé avec succès par le CNES lors de la recette en vol du satellite SPOT5 lancé en mai 2002 (cf. paragraphe 2.4).

Programme de recherche

Pour la déconvolution proprement dite (connaissant la PSF), il faudra faire évoluer le logiciel COWPATH2 vers des applications en 3D. Ceci ne pose a priori pas de difficultés théoriques mais demande la mise en place d'une décomposition en paquets d'ondelettes complexes en 3D, ce qui augmente énormément la complexité de l'algorithme. De plus, il faudra introduire des fonctions de flou non gaussiennes, non isotropes et surtout non stationnaires. La prise en compte de la non stationnarité de la fonction de flou remet en cause certaines parties de l'algorithme qu'il faut repenser.

Concernant la partie estimation de la fonction de flou (déconvolution aveugle), le travail théorique pour faire évoluer BLINDE vers le problème de l'imagerie biologique est plus important. Il s'agit d'abord de proposer et tester un modèle mathématique paramétré de la fonction de flou, ainsi qu'un modèle de bruit, pour modéliser entièrement les dégradations dues au microscope. Ce modèle doit être le plus possible fidèle à la physique du système optique d'imagerie afin d'être le plus précis possible. Il faut ensuite, et il s'agit là d'une grande partie du travail, proposer une modélisation robuste et générique des images biologiques, constituant un a priori sur les images biologiques pour l'estimation de la fonction de flou. Cet a priori sera, en effet, différent de celui utilisé pour des images d'observation de la Terre.

Le test des algorithmes sera effectué pendant la phase de développement sur des images biologiques de référence issues de la recherche en biologie cellulaire. Cette partie du projet permettra de valider les hypothèses sur la modélisation du système optique d'imagerie et le modèle de bruit. Il permettra également d'étudier l'influence des différents paramètres instrumentaux (grossissement, longueur d'onde, exposition, ouverture) sur la qualité de la déconvolution. Une attention particulière sera portée aux dégradations introduites à la fois par la non planéité des échantillons et par la variation d'index du milieu cellulaire avec la profondeur. Une dernière phase de test du projet consistera à comparer les résultats obtenus sur les images tests à ceux fournis par les logiciels commerciaux de référence, tant en termes de qualité de restauration que de rapidité. A l'issue de ces tests, le logiciel sera mis à la disposition de chercheurs en biologie pour une validation en condition de routine.

 

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Identité et rôle des participants

INRIA CNRS

Projet Ariana, commun INRIA/CNRS/UNSA, INRIA Sophia Antipolis

Participants : Josiane Zerubia (DR1 INRIA), Laure Blanc-Féraud (DR2 CNRS), Nicolas Dey (Ph.D.).

Le rôle du projet Ariana sera d'apporter son expertise sur les méthodes de déconvolution aveugle pour l'analyse d'images, dans le cadre des applications spécifiques intéressant l'Institut Pasteur et l'Institut Weizmann. Il s'agira d'étendre au 3D et à l'imagerie biologique une méthode de déconvolution aveugle (logiciels COWPATH2 et BLINDE, dépôts à l'APP (Agence pour la Protection des Programmes) et brevet en juillet 2001 [Jalobeanu 01c]) initialement dédiée à l'imagerie satellitaire. Ce travail demande un réel effort de recherche théorique car les problèmes posés en biologie et les modèles liés aux capteurs sont différents.
(I.N.R.I.A. - Projet ARIANA)

Institut Pasteur

Institut Pasteur/CNRS URA 1947 et INSERM U 389, Paris

Participants : Jean-Christophe Olivo-Marin (DR2 IP, Unité d'Analyse d'Images Quantitative (AIQ) ,CNRS URA 1947), Nancy Guillen (DR2 CNRS, Unité Biologie Cellulaire du Parasitisme (BCP), INSERM U 389).

Le rôle de l'Unité AIQ sera d'apporter son expertise en microscopie et en traitement et analyse d'images microscopiques en biologie. Il s'agira de bien intégrer les spécificités de l'imagerie biologique dans les modèles mathématiques et de tenir compte des difficultés particulières liées à l'utilisation de matériel vivant pour la reproductibilié et la vérification des mesures. L'Unité AIQ aura aussi un rôle d'interface avec les équipes de biologie, en particulier l'unité BCP.
(Institut Pasteur)

Institut Weizmann

Molecular Cell Biology Unit, Institut Weizmann, Rehovot

Participants : Benjamin Geiger (Professeur, IW), Zicki Kam (Professeur, IW).

Le rôle de l'Unité MCB sera d'apporter son expertise en microscopie et en biologie cellulaire pour la validation de la méthode de déconvolution sur des images issues de projets de recherche en biologie. Cette expertise, qui comprend aussi une longue pratique de la déconvolution en microscopie, sera précieuse pour juger de l'intégrité des données après traitement ainsi que de la relevance biologique des résultats.
(Weizmann Institute of Science)




Synergie entre les équipes

Le logiciel BLINDE développé par le projet Ariana pour la déconvolution aveugle en imagerie satellitaire vient d'être testé avec succès par le CNES sur les images du satellite SPOT5 lancé en mai 2002. Les résultats sont très prometteurs car, pour la première fois, une méthode automatique d'estimation donne de bons résultats à partir de presque n'importe quelle image, ce qui pourrait éviter d'avoir à pointer le satellite sur une mire ou des bords de côte. En imagerie biologique, ceci éviterait l'observation d'objets ``fantômes'' (cf. paragraphe 1.3), permettant l'estimation des dégradations.
D'autre part, le logiciel de déconvolution (connaissant la PSF) COWPATH2 fait partie des meilleurs logiciels actuels de déconvolution d'images d'observation de la Terre, comme nous avons pu le constater à travers nos récentes collaborations avec le CNES et Astrium en imagerie optique et Sagem en imagerie infra-rouge thermique. Ce logiciel a déjà commencé à être testé sur des images biologiques 2D à l'Institut Pasteur au cours d'un stage d'ingénieur. Il s'avère que des évolutions doivent être apportées concernant la forme de la PSF (non isotrope) et bien sûr l'extension au cas 3D est nécessaire. Concernant la partie déconvolution aveugle, il conviendra d'adapter le modèle a priori aux images biologiques et de trouver la ou les caractéristiques génériques de ces images. L'Institut Pasteur en France comme l'Institut Weizmann en Israël font partie des meilleures équipes de recherche au monde et leur expertise en imagerie biologique nous permettra de mener cette recherche dans les meilleures conditions possibles. Concernant la synergie entre nos équipes, nous voulons citer le Professeur Mike Brady, du département des Sciences de l'Information de l'université d'Oxford, lors de sa conférence au colloquium Jacques Morgenstern à Sophia Antipolis le 12 novembre 2002 : ``L'un des plus importants défis du XXIème siècle en recherche est la convergence de la physique (y compris les mathématiques), de l'informatique et de la biologie''.

Coordinateur de la proposition ARC: Josiane Zerubia, I.N.R.I.A..


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Created by Nicolas Dey -- 2003-02-13 -- Thanks to Karen and Josiane for their help.
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