Pour être compréhensible, la lecture de ce document nécessite celle de mes travaux de recherche. En effet, mon programme scientifique est à moyen terme, un prolongement naturel d'un large sous-ensemble de ces travaux. Pour une meilleure cohérence j'ai regroupé mon programme scientifique en six axes mais il existe bien sûr de fortes relations et interconnexions entre ces derniers;
Le premier axe est très souvent une évolution, adaptation ou reformulation des travaux spécifiques aux grammaires attribuées dans le but de répondre aux objectifs des autres axes de recherche. Par exemple, la méta-composition (composition descriptionnelle) devra être adaptée suivant l'évolution et l'avancement de nos travaux sur la comparaison de cette technique avec les techniques de déforestation de la programmation fonctionnelle.
Les axes suivants ont comme double objectif de montrer que d'une part, les travaux de recherche sur les grammaires attribuées peuvent être étendus ou utilisés dans d'autres domaines de recherche et d'autre part, le paradigme de programmation par grammaire attribuée doit être forcément intégré et immergé à d'autre paradigme pour prendre toute sa valeur. Les résultats sur les grammaires attribuées (analyses statiques) sont d'après nos résultats [PRJD96] plus généraux que ne pouvait le faire croire l'historique des GA. Nos travaux sur les grammaires attribuées dynamiques en sont une première démonstration. Le paradigme (langage de programmation) des grammaires attribuées ne se suffit pas à lui-même pour en faire un langage de programmation complet. Il doit s'appuyer sur les divers modèles de calcul proposés par d'autres paradigmes de programmation, sans pour autant altérer le caractère déclaratif des grammaires attribuées. Les GA sont indépendantes du modèle de calcul choisi et ce dernier ne doit pas influencer la forme externe, le langage de spécification, utilisé pour décrire des GA. C'est essentiellement pour cette raison que je rapproche souvent les travaux théoriques sur les grammaires attribuées aux travaux sur l'interprétation abstraite (cf. la section 4). C'est aussi pour cela que, dans la conception de notre système FNC-2 , le langage d'implantation n'est absolument pas figé (plusieurs traducteurs de notre langage d'entrée OLGA vers différents langages d'implantation). Actuellement je pousse ce raisonemment encore plus loin, dans le sens que même pour le langage d'entrée, il faudrait avoir cette même indépendance.