L'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique
(INRIA) de Sophia Antipolis fête, cette année, le vingtième
anniversaire de son installation sur la technopole.
Créé en 1981 mais officiellement inauguré en 1983, l'Institut compte
aujourd'hui 550 chercheurs et employés répartis en une trentaine
d'équipes et autant de projets. Très en pointe sur la recherche en
matière d'imagerie numérique, il présente à Imagina deux projets
particulièrement aboutis.
Le premier, développé par l'équipe de recherche Epidaure (Imagerie et
robotique médicale) est un simulateur de chirurgie à retour d'effort, à
l'aide duquel les chirurgiens pourront s'entrainer aux opérations du
foie.
Une réalité saisissante
Le prototype présenté à Imagina a déjà été acquis par l'équipe du
professeur Marescaux à l'IRCAD de Strasbourg, où il servira à former
les internes. Il se compose d'une paire de ciseaux chirurgicaux dont on
déplace à l'écran la réplique numérique sur un foie, également numérisé
en 3D.
On peut sectionner, attraper, ligaturer, placer des agrafes exactement
comme dans la réalité (l'effet est saisissant)... mais sans risque de
blesser le patient !
Le second projet, développé par l'équipe Reves (Rendu Interactif de
l'Image et du Son) consiste à améliorer des séquences d'images de
synthèse en y intégrant plus fidèlement les effets de son
(multidirectionnel) et de lumière (ombres portées, nuances) pour rendre
plus intense le sentiment d'immersion totale dans l'image.
Le résultat sur une scène d'entrée de train en gare (hommage aux frères Lumière ?) est étonnant.
Le son synchrone
Le son se déplace en même temps que la souris et l'on peut entendre
distinctement 125 sources différentes (bruits de pas, conversations,
frôlements, sifflements, bruits de moteurs, freinages...).
Une application qui n'aura pas de mal à trouver sa place dans les jeux vidéo les plus évolués.
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