Le Mistral du dictionnaire Mistral, c'est:

MISTRAL
n.m. (1803; mestral, 1519; a. prov. maestral «magistral», «vent maître»). Vent violent qui souffle du nord ou du nord-ouest vers la mer, dans la vallée du Rhône et sur la Mediterranée.

Définition extraite du Petit Robert.

MISTRAL
n.m. (mot prov.) [pl. mistrals]. Vent violent, froid, turbulent et sec, qui souffle du secteur nord, sur la France méditerranéenne, entre les méridiens de Sète et de Toulon. ( A l'O. de Sète, le même courant porte le nom de tramontane.)

Définition extraite du Petit Larousse Illustré, édition de 1992.

[NDA] Toujours est-il qu'à l'est de Toulon, ce même courant porte toujours le nom de Mistral, et souffle du secteur ouest. Il est alors synonyme de ciel clair et de vues magnifiques, et aussi pour certains de perspectives de planche à voile intéssantes.


MISTRAL (Frédéric).
Écrivain français d'expression provençale (Maillane, 1830-id 1914). Lié, dès l'adolescence, avec Joseph Roumanille, il se voua comme lui à l'exaltation de la race occitane, consacrant désormais son génie à illustrer les beautés de la Provence et à faire renaître sa langue (cf. Mes origines, mémoires et récits, 1906). Se vouant «humble élève du grand Homère», il commença en 1851 un poème épique en douze chants, Mireille (Mirèio, publié en 1859) qui évoque des passions soumises à une fatalité toute romantique dans le cadre puissamment réaliste de la Provence rhodanienne. Lamartine salua la «majestueuse simplicité» de cette oeuvre, que Ch. Gounod adapta au théatre lyrique en 1864. Un des sept félibres depuis 1854, avec Roumanille et Aubanel, collaborateur actif de l'Almanach provençal, Mistral donna en 1866 une seconde épopée rustique, où le merveilleux s'allie au pittoresque, Calendal (Calendau), célébration allégorique du passé de la Provence maritime et montagnarde. Parallèlement, il présidait à la tentative pour établir le félibrige de la Provence à la Catalogne, rêvant même d'une union latine que devait préparer l'organisation très précise donnée au mouvement en 1876. Au recueil lyrique Les Îles d'or (Lis Isclo d'or, 1876), d'une grande richesse verbale, succéda (1878) un vaste lexique embrassant les divers dialectes occitans modernes, le Trésor du félibrige, destiné à aider le peuple des «pastre e gènt di mas» à reconquérir sa langue. Jouissant d'une popularité considérable qui coïncidait avec le grand essort du félibrige, entraîné par son amitié pour Maurras et sa sympathie pour la droite, Mistral connut la tentation du régionalisme; mais il se refusa à polémiquer et, après Nerte (Nerto, 1884), «poèmes avignonnais» inspirés d'une légende médiévale, et après un drame historique La Reine Jeanne (La Rèino Jano, 1890), il préféra donner avec Le poème du Rhône (Lou pouèmo dou Rose, 1897) un tableau allégorique de la Provence qui doit évoluer, mais sans renier ses légendes et ses traditions. Dans son dernier recueil de poèmes, Les Olivades (Les Oulivadou, 1912), plus que le représentant de «l'idée latine», Mistral s'affirme comme le grand écrivain qui sut «par l'influx et la flamme de la divine poésie» évoquer la figure éternelle de la Provence. [Prix Nobel de littér., 1904.]

Définition extraite du Petit Robert 2, édition de 1993.


MISTRAL (Lucila GODOY Y ALCAYAGA, dite Gabriela).
Poétesse chilienne (Chili, 1889-New York, 1957). Son activité littéraire, sociale et pédagogique dans le monde entier lui valut en 1945 le premier prix Nobel de littérature décerné à un écrivain latino-américain. Chrétienne et démocrate, elle s'inspira visiblement dans ses premières oeuvres de la Bible et de Rubén Darío. Puis elle acquit un style personnel, simple, ferme et émouvant pour décrire la douleur de son coeur (Sonnets de la mort, 1915; Désolation, 1922). Nostalgique de la maternité et de l'amour (Tendresse, Tala), elle aima les enfants dont elle sut toujours s'attirer la sympathie; elle écrivit pour eux en 1923 les charmantes Rondes d'enfants.

Définition extraite du Petit Robert 2, édition de 1993.