TECHNOLOGIE
 
 
 
Le superordinateur le plus puissant du monde travaille pour l'environnement

Par Christophe Guillemin
ZDNet France
13 mars 2002
 
 
  Le gouvernement japonais a activé mardi 12 mars l'ordinateur le plus puissant du monde, qui sera utilisé pour étudier les problèmes environnementaux planétaires tels que les catastrophes naturelles.
Le mastodonte est baptisé "Earth Simulator" (simulateur de la Terre) et a été fabriqué par le géant nippon Nec. Il s'agit d'une commande du gouvernement japonais auquel vont avoir recours plusieurs départements de recherche dont l'Institut japonais des Sciences de la Terre.

Ce supercalculateur aura pour mission d'analyser et de prévoir les changements climatiques à l'échelle mondiale, indique Nec dans un communiqué. Il devrait ainsi contribuer «à une meilleure compréhension de phénomènes tels que le réchauffement global de la planète ou "effet de serre", la pollution marine et atmosphérique, l'effet El Nino, la prévision des trajectoires des averses torrentielles, pluies de grêle et autres phénomènes complexes».

 
 

Une véritable petite ville

Un complexe entier à été réalisé non loin de Yokohama, à 70 Km au sud-ouest de la baie de Tokyo, pour entreposer les machines et accueillir les scientifiques durant leurs travaux. Rien que l'entreprot réservé aux armoires informatiques mesure 50 mètres sur 65.

«Earth Simulator est un réseau de 640 ordinateurs intégrant chacun 8 processeurs propriétaires et 16 Go de mémoire, capable de dégager une puissance de calcul de plus de 40 téraflops [40000 milliards d'opérations à la seconde, Ndlr]», explique à ZDNet Philippe Gire, directeur des opération de Nec ESS France (European Supercomputer Systems), la branche supercalculateur du géant nippon.

Il se refuse cependant à indiquer le montant de la commande qui s'élève «à plusieurs centaines de millions de dollars», a-t-il indiqué sans plus de détails.

Le record du supercalculateur le plus puissant du monde était jusqu'alors détenus par ASCI White, un réseau de serveurs IBM utilisé par le département de l'énergie américain pour réaliser des simulations d'essais nucléaire. Il n'est capable d'effectuer "que" 12300 milliards d'opérations à la seconde (12,3 Teraflops).